C'est une date historique : mercredi 28 février 2024, le Sénat a adopté l'inscription dans la Constitution française de « la liberté garantie » des femmes à avoir recours à l'avortement, par 267 voix pour et 50 contre. Le projet de loi avait d'ores et déjà été validé avec une large majorité par l'Assemblée nationale en janvier, et doit maintenant passer la dernière étape du Congrès, qui se réunira le 4 mars.
Si le droit à l'IVG se retrouve menacé dans certains pays, comme c'est le cas aux États-Unis depuis la décision de la Cour suprême de renverser Roe v. Wade, des progrès ont toutefois été réalisés dans d'autres régions du globe. Au Mexique, pays très majoritairement catholique, l’avortement a longtemps été interdit. Mais l'année dernière, il a été légalisé dans tous le pays jusqu'à la douzième semaine, voire plus en cas de viol ou pour sauver la vie de la femme. En Colombie, depuis février 2022, les femmes peuvent avoir recours à l'avortement jusqu'au sixième mois de gestation.
En Asie aussi, les choses ont évolué en faveur des droits reproductifs. En Corée du Sud, l'avortement a été dépénalisé en 2021 jusqu'à la 14ème semaine de grossesse. Il est légal en Thaïlande depuis cette même année.
Comme le montre notre carte, l'Afrique, l'Asie du Sud-Est et l'Amérique latine restent des continents majoritairement hostiles à l'avortement. En Europe, l'interdiction est une exception, puisqu'elle ne concerne que le Vatican (interdiction totale), ainsi qu'Andorre et Malte (seulement permis en cas de menace vitale).
Graphique actualisé en février 2024. Si la mise à jour ne s'affiche pas, nous conseillons de vider la mémoire cache du navigateur et d'actualiser la page.